Christian PRESENT

MATA l’appel à la lignée ​

Par Anouk Bertaux Historienne de l’art

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Mata est le nom de l’arrière-grand-mère de l’artiste Christian Présent,

arrivée en Martinique en juillet 1862.

Qui était-elle ?

 

Astasie Mata dit Maguimbi

 

Une travailleuse Congo. Un autre pan de l’Histoire oubliée, une immigration forcée.

En mars 1857, le gouvernement français signe un traité avec

« La Maison Régis de Marseille » pour le recrutement et l’envoi d’individus libres africains à destination de la Guadeloupe et de la Martinique pour y travailler.

 

Entre 1857 et 1862, ce sont 10 500 nègres Congo (noms donnés à cette population) qui arrivent en Martinique : cela s’arrête après 1862, les conditions rappelant trop la traite.
Mata est ce fil rouge de l’exposition, centrée autour des liens pluriels laissés par les aînés lors de l’histoire familiale de Christian Présent. Des bribes, des filaments qui s’arrêtent, se noient dans les méandres de l’eau et de la Terre. Le sang restera quoi qu’il arrive, quel que soit les origines, toujours rouge.

Des toiles jaillissent des fragments de souvenirs de ces ancêtres, connus ou inconnus. C’est une quête sans fin à laquelle s’attelle Christian Présent, une quête sans nom où les fantômes côtoient les vivants. Mata est son nom. Elle incarne non seulement l’arrière-grand-mère mais aussi cette quête inquisitrice dont la vérité ne sera jamais complète.

 

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